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Pour vivre plus longtemps et en bonne santé, lisez des romans

Une étude récemment publiée a mis en lumière les bienfaits de la lecture de fiction, qui serait un moyen simple d’aller mieux… et de vieillir en bonne santé..

Pour la plupart des gens, la fiction est une chance de prendre de nouvelles identités, de voir le monde à travers les yeux de quelqu’un d’autre et de ressortir changé par ces expériences. Des études précédentes ont montré que lorsque les gens vivent des histoires en se mettant dans la peau d’un héros, une connexion se fait avec ce personnage, qui va venir s’imbriquer dans la personne.

Toutefois, ce phénomène est encore plus exacerbé lorsque nous lisons des ouvrages de fiction, car au lieu d’être passifs et de « subir » les images d’un film ou d’une série, nous sommes actifs, dans la mesure où notre capacité d’imagination ainsi que d’autres processus cognitifs sont mis à contribution lors de la lecture.


Cette nouvelle étude, publiée dans Reading and writing, dévoile que la littérature de fiction serait, de loin, la plus efficace pour « muscler » votre cerveau ou, plus exactement, pour accroître vos capacités cognitives :

  • avoir un vocabulaire plus étendu ;
  • mais aussi une réflexion plus subtile, et complexe.

Pour arriver à ce résultat, les chercheurs ont fait passer à plus de 200 étudiants des tests poussés. Les participants qui avaient les meilleurs résultats étaient ceux qui lisaient le plus, en quantité comme en régularité, des livres de fiction. Ceux qui lisaient davantage d’ouvrages scientifiques ou philosophiques, en tous cas spécialisés, n’avaient pas d’aussi bons résultats !

Autrement dit : pour avoir un cerveau bien affûté…, il est plus utile de lire Les Trois Mousquetaires ou Harry Potter que La Critique de la raison pure !…

Les chercheurs ont mesuré le rythme cardiaque et les taux de relaxation (par une batterie de tests) des volontaires après les avoir invités à effectuer plusieurs activités « relaxantes ». Et c’est la lecture qui s’est révélée l’activité anti-stress la plus efficace, devant le fait d’écouter de la musique (61%), de prendre une tasse de thé (54 %) ou de faire une promenade (42 %).

D’après le neuropsychologue David Lewis, qui dirigeait l’étude, c’est la capacité du livre à nous faire rentrer dans un autre univers, et donc à nous distraire du quotidien, qui lui donnerait ce puissant pouvoir anti-stress.

Cette étude donne raison à une démarche de bien-être apparue il y a un siècle : la bibliothérapie. D’abord théorisée en 1916 par un presbytérien qui voyait dans la lecture des romans un outil de ce que l’on appellerait aujourd’hui le développement personnel – le roman permettant de redonner du courage à son lecteur, de réduire ses peurs et son anxiété, bref de le faire grandir – la bibliothérapie est devenue une approche psychiatrique à part entière.

Dans un ouvrage qu’il lui a consacré, le Dr Pierre-André Bonnet résume ainsi son efficacité et ses applications :

« Utilisée seule ou en association avec un suivi en consultation, la bibliothérapie est efficace notamment dans les troubles anxieux et les troubles de l’humeur, ainsi que dans certains troubles de l’érection, le sevrage alcoolique et les troubles du sommeil. (…) La bibliothérapie peut être une réponse pertinente, efficiente, accessible et acceptable en soins primaires dans le traitement et la prévention des troubles de santé mentale.

Des chercheurs de l’université de Yale ont étudié les habitudes de 3635 séniors participant à une étude sur la longévité, la « Health and retirement study ».

Deux choses très intéressantes apparaissent dans leurs résultats:

La première, c’est que, oui, la lecture se traduit par un « avantage » concret en termes de longévité : les participants de l’étude qui lisaient régulièrement (tous les jours et au moins 30 minutes par jour) avaient un « gain » de 23 mois de vie, et 20% de risques de moins de mourir au cours des douze années suivantes. La seconde, c’est que cet avantage… ne marche qu’avec la littérature de fiction. Pas avec les journaux ou les magazines par exemple !


C’est vraiment l’expérience sur la durée d’une histoire, l’immersion dans un univers à part entière, le fait de vibrer, d’aimer ou de trembler avec des personnages, qui fait la différence.


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