Guérison

La méditation de pleine conscience agit sur l’expression des gènes

Une journée de méditation de pleine conscience modifie l’expression de certains gènes chez des personnes entraînées.

La méditation de pleine conscience modifierait l’expression de certains gènes, dont certains impliqués dans l’inflammation. D’après des chercheurs espagnols, américains et français qui publient leurs résultats dans Psychoneuroendocrinology, ceci expliquerait les bénéfices de la méditation sur la santé.

Le stress a des effets néfastes sur la santé générale

Apprendre à gérer son stress devient indispensable dans une société qui a tendance à multiplier les activités, laissant peu de place à l’inaction… Il existe des moyens simples et naturels pour lutter contre le stress, à commencer par la méditation.

Ici, les chercheurs ont étudié l’impact d’une journée de méditation de pleine conscience sur l’expression des gènes de cellules sanguines mononucléées. 19 sujets expérimentés ont passé 8 h à méditer en pleine conscience. En parallèle, 21 personnes qui n’avaient aucune expérience de la méditation ont pratiqué des activités de loisirs calmes dans le même environnement.

La méditation de pleine conscience consiste à se concentrer sur ses sensations, sa respiration et ses pensées. Elle trouve son origine dans le bouddhisme

Après la journée de méditation, certains gènes impliqués dans l’inflammation, les gènes pro-inflammatoires RIPK2 et COX2, ont vu leur expression diminuer (ce qui implique une moindre fabrication de molécules inflammatoires). D’autres gènes ont été affectés : des gènes codant pour des histones déacétylases (HDAC2, 3 et 9), qui sont des protéines modifiant l’expression des gènes.

Au démarrage de l’étude, il n’y avait pas de différences d’expression des gènes testés entre les deux groupes. Ces effets bénéfiques sur les gènes n’ont été observés que chez ceux ayant pratiqué la méditation de pleine conscience. D’autres gènes de modification de l’ADN n’ont subi aucun changement, ce qui suggère que la méditation a affecté de manière spécifique certains gènes.

De plus, la diminution de l’expression de ces gènes était associée à un rétablissement plus rapide du cortisol après un test de stress (le TSST ou « Trier Social Stress Test »). Le cortisol est une hormone qui est sécrétée par les glandes surrénales lorsque l’organisme est soumis à un stress.

D’après Perla Kaliman, auteur de l’article et chercheuse à l’Institut de Recherche Biomédicale de Barcelone, « Le plus intéressant est que les changements ont été observés dans des gènes qui sont les cibles actuelles de médicaments anti-inflammatoires et analgésiques ».

Ces mécanismes permettent donc d’envisager des thérapies basées sur la méditation de pleine conscience.


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